Devis flotte auto pour entreprise : conseils et devis

Composé de plus de 40 millions de voitures, le parc automobile français comprend 8 millions de véhicules utilitaires et 32 millions de véhicules particuliers. Dans ce lot, les flottes d’entreprises continuent de prendre une part toujours grandissante avec des immatriculations en constante hausse. Les véhicules professionnels restent effectivement incontournables dans le développement d’une activité qu’ils prennent la forme de VUL ou de VP. Leur seul problème est qu’ils pèsent énormément sur le budget d’une entreprise si la flotte n’est pas constituée de façon adéquate.

Se constituer une flotte auto : quel financement privilégié ?

Lors de la composition d’une flotte auto d'entreprise, le sujet le plus épineux a trait au mode de financement à choisir. Selon une étude menée par Arval Mobility Observatory, le mode de financement privilégié dans le secteur privé est la Location Longue Durée (LLD) qui remporte 39% des suffrages en entreprises. Suivent l’achat au comptant à 26%, la Location avec Option d’achat (LOA) à 23% et le prêt auto.

Le crédit automobile et l’achat au comptant sont essentiellement adoptés par les PME rattachées à la propriété individuelle de leurs actifs. Ces solutions sont avantageuses dans la mesure où elles permettent d’avoir des véhicules avec ou sans option, sans contrainte ni restriction. Le choix du fournisseur est libre et les modalités d’utilisation des véhicules le sont également. Aucune limite kilométrique n’est imposée, ce qui convient parfaitement aux gros rouleurs. En revanche, les entreprises qui choisissent cette option doivent prendre en charge elles-mêmes les démarches liées à la revente lorsqu’elles souhaitent se séparer des voitures. Elles subissent aussi les pertes financières engendrées par la dépréciation et sont tributaires des frais d’entretien qui sont assez onéreux surtout pour les utilitaires soumis à un usage intensif.

C’est à cause de ces contraintes que les solutions de financement locatif comme la LOA et la LLD ont réussi à gagner du galon auprès des professionnels. La LLD est une formule de location qui s’étend sur une période de 24 à 48 mois au cours de laquelle le souscripteur est tributaire d’un loyer mensuel. Les contrats fixent une limite kilométrique à ne pas dépasser pour éviter une forte dépréciation du véhicule. En effet, ce dernier sera restitué auprès du loueur en fin de bail et sera revendu par celui-ci sur le marché de l’occasion. Il est alors important pour lui de pouvoir en tirer le meilleur prix. D’ailleurs, toujours dans ce sens, si des dommages considérables sont constatés sur le véhicule lors de la restitution, des frais de remise en état sont facturés. Le principal avantage de la LLD est qu’elle permet d’utiliser le véhicule sans surprise. L’entretien, le dépannage ainsi que les assurances peuvent être inclus dans les loyers mensuels, offrant la possibilité de mieux planifier le coût d’usage.

La LOA pour sa part implique également le règlement d’un loyer mensuel déterminé contractuellement et repose sur des plafonds kilométriques. En revanche, elle donne la possibilité de racheter les véhicules au terme du contrat, contrairement à la LLD qui ne prévoit aucune option d’achat. Une autre distinction concerne les prestations de services. La LOA assure rarement la maintenance, l’assistance ou les extensions de garanties. Si c’est le cas, le prix des mensualités est revu à la hausse, rendant l’opération peu intéressante.

Quels sont les véhicules à adopter dans une flotte automobile ?

Un autre défi qui attend les entreprises dans la constitution de leurs flottes concerne le choix des véhicules. La sélection s’effectue essentiellement en fonction de l’usage prévu. Dans le cadre du transport de marchandises, les véhicules utilitaires sont à privilégier. Les entreprises ont à trancher entre quatre segments : la fourgonnette, le fourgon compact, le grand fourgon et le pick-up. Parmi les critères de choix figurent le gabarit extérieur, le volume de chargement, la charge utile ainsi que le nombre de places assises. Les zones d’intervention sont aussi à prendre en considération. Par leur agilité et leur petite taille, les fourgonnettes sont préconisées pour les petites livraisons en centre-ville. Le fourgon compact peut aussi être adapté à une utilisation urbaine et offre de meilleures capacités utiles que les fourgonnettes. Quant aux grands fourgons, ils sont plus polyvalents et révèlent différentes configurations possibles.

Pour les commerciaux, il est recommandé de s’orienter vers les modèles adaptés aux types de trajets. Les collaborateurs qui interviennent en zone urbaine pourront se contenter d’une citadine. Avec son petit gabarit, elle offre une excellente maniabilité et peut se faufiler dans les bouchons et stationner aisément. Il existe actuellement les modèles électriques ou hybrides rechargeables qui proposent une autonomie de 50 à 400 km. Les commerciaux réalisant des trajets plus longs rouleront préférablement à bord d’un SUV ou d’une berline compacte qui est gage de confort et de technologies. Pour ce profil de salariés, il est recommandé de s’orienter vers les motorisations thermiques comme le diesel pour que le conducteur ne soit pas pénalisé par la faible autonomie des autos électriques. Quant aux commerciaux les plus motivés, rien n’empêche de leur fournir une voiture haut de gamme performante, luxueuse et confortable.

Ce type de véhicule est également préconisé pour les cadres ou les dirigeants ayant besoin d’un véhicule de fonction. Dans tous les cas, l’entreprise n’hésitera pas à dresser une car policy pour choisir judicieusement les modèles composant sa flotte professionnelle. Cette charte automobile va permettre de déterminer les marques et types de véhicules à allouer à chaque catégorie de salariés et de fixer les droits et obligations des utilisateurs.

Mode de gestion d’un parc automobile pour gérer son TCO

Correspondant au coût d’usage prédictif d’un véhicule, le TCO est constitué du prix d’achat de l’automobile, de sa valeur résiduelle, des frais financiers et des prix d’entretien. Il comprend également la consommation ainsi que les charges fiscales et sociales. Pour une entreprise, tout l’enjeu est de réduire au maximum ce coût d’exploitation. Pour cela, elle doit adopter un mode de gestion extrêmement rigoureux qui implique de contrôler judicieusement le budget carburant, de maîtriser les coûts d’entretien et de réduire le taux de sinistralité de la flotte en sensibilisant les conducteurs à préserver leur véhicule. Cette gestion peut être déléguée à un prestataire externe ou être prise en charge en interne par un département dédié.